NOTES.
1. « Léchange est une transaction admirable dans laquelle les deux contractants gagnent toujours [!]. » (DESTUTT DE TRACY, Traité de la volonté et de ses effets. Paris, 1826, p.68.) Ce livre a paru plus tard sous le titre de Traité déc. polit.
2. MERCIER DE LA RIVIERE, op. cit., p.544.
3. « Que lune de ces deux valeurs soit argent, ou quelles soient toutes deux marchandises usuelles, rien de plus indifférent en sol. » (MERCIER DE LA RIVIERE, op. cit., p. 543.)
4. « Ce ne sont ... pas les contractants qui prononcent sur la valeur ; elle est décidée avant la convention. » (LE TROSNE, op. cit., p. 906.)
5. « Dove è eguaglità, non è lucro. » (GALIANI, Della Moneta, Custodi, Parte moderna, t. IV, p. 244.)
6. Léchange « devient désavantageux pour lune des parties lorsque quelque chose étrangère vient diminuer ou exagérer le prix : alors légalité est blessée, mais la lésion procède de cette cause et non de léchange ». (LE TROSNE, op. cit., p. 904.)
7. « Léchange est de sa nature un contrat dégalité qui se fait de valeur pour valeur égale. Il nest donc pas un moyen de senrichir, puisque lon donne autant que lon reçoit. » (LE TROSNE, op. cit., p. 903 et suiv.)
8. CONDILLAC, Le Commerce et le gouvernement (1776), Edit. Daire et Molinari, dans les Mélanges déconomie politique, Paris, 1847, p. 267.
9. Le Trosne répond avec beaucoup de justesse à son ami Condillac : « Dans une société formée ... il ny a de surabondant en aucun genre » [LE TROSNE, op. cit., p. 907.] En même temps, il le taquine en lui faisant remarquer que : « si les deux échangistes reçoivent également plus pour également moins, ils reçoivent tous deux autant lun que lautre » [ibid., p. 904]. Cest parce que Condillac na pas la moindre idée de la nature de la valeur déchange que le professeur Roscher la pris pour patron de ses propres notions enfantines. V. son livre : Die Grundlagen der Nationalökonomie, 3e édit., 1858.
10. S. P. NEWMAN, Elements of polit. econ., Andover and New York, 1835. p. 175.
11. « Laugmentation de la valeur nominale des produits ... nenrichit pas les vendeurs puisque ce quils gagnent comme vendeurs, ils le perdent précisément en qualité dacheteurs. » (The Essential Principles of the Wealth of Nations, etc., London, 1797, p. 66.)
12. « Si lon est forcé de donner pour 18 livres une quantité de telle production qui en valait 24, lorsquon emploiera ce même argent à acheter, on aura également pour 18 livres ce que lon payait 24 livres. » (LE TROSNE, op. cit., p. 897.)
13. « Chaque vendeur ne peut donc parvenir à renchérir habituellement ses marchandises, quen se soumettant aussi à payer habituellement plus cher les marchandises des autres vendeurs; et, parla même raison, chaque consommateur se peut parvenir à payer habituellement moins cher ce quil achète, quen se soumettant aussi à une diminution semblable sur le prix des choses quil vend. » (MERCIER DE LA RIVIERE, op. cit., p. 555.)
14. R. TORRENS, An Essay on the Production of Wealth, London, 1821, p.349.
15. « Lidée de profits payés par les consommateurs est tout à fait absurde. Quels sont les consommateurs ? » (G. RAMSAY, An Essay on the Distribution of Wealth, Edinburgh, 1836, p. 183.)
16. « Si un homme manque dacheteurs pour ses marchandises. Mr Malthus lui recommandera-t-il de payer quelquun pour les acheter ? » demande un ricardien abasourdi à Malthus qui, de même que son élève, le calotin Chalmers, na pas assez déloges, au point de vue économique, pour la classe des simples acheteurs ou consommateurs. (V. An Inquiry into those principles respecting the nature of demand and the necessity of consumption, lately advocated by Mr Malthus, etc., London. 1821. p. 55.)
17. Destutt de Tracy, quoique, ou peut-être parce que, membre de lInstitut, est dun avis contraire. Daprès lui, les capitalistes tirent leurs profits « en vendant tout ce quils produisent plus cher que cela ne leur a coûté à produire » ; et à qui vendent-ils ? « Primo : à eux-mêmes » (op. cit., p. 239).
18. « Léchange qui se fait de deux valeurs égales naugmente ni ne diminue la masse des valeurs existantes dans la société. Léchange de deux valeurs inégales ne change rien non plus à la somme des valeurs sociales, bien quil ajoute à la fortune de lun ce quil ôte de la fortune de lautre ». (J. B. SAY, Traité déconomie politique, 3° éd., 1817, t II, p.443 et suiv.) Say, qui ne sinquiète point naturellement des conséquences de cette proposition, lemprunte presque mot pour mot aux physiocrates. On peut juger par lexemple suivant de quelle manière il augmenta sa propre valeur en pillant les écrits de ces économistes passés de mode à son époque. Laphorisme le plus célèbre de J. B. Say : « On nachète des produits quavec des produits [ibid. t. II, p. 441], possède dans loriginal physiocrate la forme suivante : « Les productions ne se payent quavec des productions. » (LE TROSNE, op. cit., p. 899.)
19. « Léchange ne confère aucune valeur aux produits. » (F. WAYLANLI, The Elements of Polit. Econ., Boston, 1843. p. 169.)
20. Le commerce serait impossible sil avait pour règle léchange déquivalents invariables. (voir G. OPDYKE, A treatise on Polit. Econ., New York, 1851, p. 66-69). « La différence entre la valeur réelle et la valeur déchange se fonde sur ce fait : que la valeur dune chose diffère du prétendu équivalent quon donne pour elle dans le commerce, ce qui veut dire que cet équivalent nen est pas un. » (F. ENGELS, Umrisse zu einer Kritik der Nationalökonomie, op. cit., p. 95-96.)
21. Benjamin FRANKLIN, Works, vol. II, édit. Sparks dans Positions to be examined concerning national Wealth.
22. ARISTOTE, op. cit., Livre 1, ch. x.
23. « Le profit, dans les conditions usuelles du marché, ne provient pas de léchange. Sil navait pas existé auparavant, il ne pourrait pas exister davantage après cette transaction. » (RAMSAY, op. cit,p. 184.)
24. Daprès les explications qui précèdent, le lecteur
comprend que cela veut tout simplement dire : la formation du capital doit être
possible lors même que le prix des marchandises est égal à
leur valeur. Elle ne peut pas être expliquée par une différence,
par un écart entre ces valeurs et ces prix. Si ceux-ci diffèrent
de celles-là, il faut les y ramener, cest-à-dire faire abstraction
de cette circonstance comme de quelque chose de purement accidentel, afin de
pouvoir observer le phénomène de la formation du capital dans
son intégrité, sur la base de léchange des marchandises,
sans être troublé par des incidents qui se font que compliquer
le problème. On sait du reste que cette réduction nest pas
un procédé purement scientifique.
Les oscillations continuelles des prix du marché, leur baisse et leur
hausse se compensent et sannulent réciproquement et se réduisent
delles-mêmes au prix moyen comme à leur règle intime.
Cest cette règle qui dirige le marchand ou lindustriel dans
toute entreprise qui exige un temps un peu considérable, il sait que
si lon envisage une période assez longue, les marchandises ne se
vendent ni au-dessus ni au-dessous, mais à leur prix moyen. Si donc lindustriel
avait intérêt à y voir clair, il devrait se poser le problème
de la manière suivante :
Comment le capital peut-il se produire si les prix sont réglés
par le prix moyen, cest-à-dire, en dernière instance, par
la valeur des marchandises ? Je dis « en dernière instance »,
parce que les prix moyens ne coïncident pas directement avec les valeurs
des marchandises, comme le croient A. Smith, Ricardo et dautres.
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